Votre enfant est un véritable tourbillon d’énergie, toujours en mouvement, passant d’une activité à l’autre sans répit ? Vous vous demandez parfois s’il est simplement vif ou s’il peut être hyperactif. Pas de panique ! Ensemble, décryptons les signes de l’hyperactivité et explorons les meilleures façons de l’accompagner avec bienveillance sur le chemin de l’épanouissement.
Qu’est-ce que l’hyperactivité et le TDAH chez l’enfant ?
Définition de l’hyperactivité et du trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH)
Le TDAH est un trouble neurodéveloppemental qui se manifeste par trois grands types de symptômes : – L’inattention : votre enfant a du mal à se concentrer, il est facilement distrait, il semble rêveur et oublie souvent les consignes. – L’impulsivité : il agit sans réfléchir, interrompt les autres, a du mal à attendre son tour et supporte difficilement la frustration. – L’hyperactivité motrice : il bouge constamment, se tortille sur sa chaise, parle beaucoup et semble avoir un moteur perpétuel !
Les différents types de TDAH
Selon la prédominance de certains symptômes, on distingue trois grands profils de TDAH : – Le type inattentif prédominant : les difficultés d’attention et de concentration sont au premier plan. – Le type hyperactif/impulsif prédominant : c’est l’agitation motrice et verbale qui domine le tableau. – Le type mixte, le plus fréquent : inattention et hyperactivité-impulsivité se combinent.
Un trouble neurodéveloppemental fréquent
Vous n’êtes pas seuls ! Le TDAH toucherait 3 à 5% des enfants, avec une prédominance masculine. C’est le trouble neurodéveloppemental le plus fréquent chez l’enfant. Alors, souvenez-vous que beaucoup de parents partagent les mêmes défis au quotidien.
Comment reconnaître un enfant hyperactif : les signes d’alerte
Signes d’inattention
Un enfant inattentif se laisse facilement distraire, oublie fréquemment ses affaires, perd le fil des consignes, évite les tâches qui nécessitent un effort mental soutenu et semble souvent ne pas écouter. Il a tendance à rêvasser et à passer d’une activité à l’autre sans les terminer.
Signes d’hyperactivité motrice
L’enfant hyperactif bouge en permanence, se tortille, tape des pieds, bouge ses mains. Il a du mal à rester assis et se lève à tout bout de champ, court ou grimpe partout, souvent de façon excessive et inappropriée. Il est incapable de jouer calmement et parle trop.
Signes d’impulsivité comportementale et émotionnelle
Un enfant impulsif agit sans réfléchir, ne pense pas aux conséquences. Il interrompt constamment les autres, répond avant la fin des questions, impose sa présence, a du mal à attendre son tour. Il peut se montrer impatient, irritable, colérique et avoir de brusques changements d’humeur.
À quel âge apparaissent les symptômes ?
Rassurez-vous, un petit excité ne fait pas forcément un enfant TDAH. On parle d’hyperactivité quand les symptômes sont présents avant 12 ans, persistent depuis plus de 6 mois, se manifestent dans plusieurs environnements (maison, école…) et retentissent sur le fonctionnement.
Quand s’inquiéter et consulter ?
N’hésitez pas à en parler à un professionnel si les symptômes sont sévères, permanents et handicapants pour l’enfant et son entourage. Si son comportement perturbe gravement sa scolarité, ses relations et votre vie de famille, une évaluation peut vous aider à mieux le comprendre et l’accompagner.
Diagnostiquer le TDAH de l’enfant
Quel professionnel consulter ?
Le pédiatre, le pédopsychiatre ou le neuropédiatre sont les spécialistes du TDAH. Adressez-vous à un praticien expérimenté qui vous écoute, vous explique et vous accompagne dans cette démarche diagnostique.
Quels examens et bilans sont réalisés ?
Le diagnostic repose sur un bilan pluridisciplinaire. Le médecin interroge en détail l’enfant et sa famille sur les symptômes. Le psychologue évalue son fonctionnement cognitif, émotionnel et comportemental. Le psychomotricien et/ou l’ergothérapeute explorent ses compétences motrices, praxiques et attentionnelles.
Troubles associés et diagnostics différentiels
Le TDAH s’accompagne souvent de troubles des apprentissages, du comportement, anxieux ou de l’humeur. Il faut aussi le distinguer d’autres causes de difficultés d’attention ou d’agitation : anxiété, dépression, troubles du sommeil, de l’audition, de la vue, épilepsie, précocité intellectuelle…
Traiter et accompagner l’enfant hyperactif au quotidien
Traitements médicamenteux
Quand les symptômes sont sévères, un traitement par psychostimulants (méthylphénidate) ou non stimulants (atomoxétine) peut être proposé. Prescrit et surveillé par un spécialiste, il vise à améliorer l’attention et diminuer l’impulsivité-hyperactivité, permettant un meilleur épanouissement global.
Approches non médicamenteuses
La guidance parentale vous aide à mieux comprendre le fonctionnement de votre enfant et à ajuster vos réponses. Les thérapies cognitivo-comportementales travaillent sur les stratégies attentionnelles, le contrôle de l’impulsivité et la gestion des émotions. Un soutien psychologique, une remédiation cognitive et des aménagements scolaires l’aident à mieux s’adapter.
Adapter l’environnement familial
Un cadre de vie structurant et des routines répétées sont des repères précieux pour votre enfant. Instaurez des règles claires et constantes, formulez des consignes simples et fractionnées. Encouragez-le régulièrement, félicitez ses efforts plus que ses résultats. Aménagez des espaces séparés pour les devoirs, le jeu, le repos, et construisez un emploi du temps visuel.
Aider l’enfant à mieux vivre avec son TDAH
Aidez votre enfant à s’organiser avec des pictogrammes, des listes de tâches, un planning visuel, un time-timer… Proposez des activités pour canaliser son énergie : sport, danse, musique, arts créatifs. Apprenez-lui des techniques de relaxation, de respiration et de gestion du stress. Quand il s’énerve, aidez-le à mettre des mots sur ses émotions et à trouver des solutions.
Collaborer avec l’équipe éducative
Le dialogue avec l’enseignant est essentiel pour ajuster l’accompagnement : placement dans la classe, aide à l’organisation, rappels des consignes, renforcement positif. Des aménagements peuvent être mis en place : tiers-temps, secrétariat, ordinateur… N’hésitez pas à informer l’enseignant des progrès et difficultés à la maison.
Rappelez-vous, votre enfant hyperactif est avant tout un enfant entier, créatif, plein de vie et d’énergie. Avec un accompagnement adapté et bienveillant, une collaboration étroite entre parents, enseignants et thérapeutes, il apprendra à mieux gérer ses difficultés pour déployer tout son potentiel et s’épanouir sereinement. Comme le dit si joliment Goethe, « Les deux plus beaux cadeaux que nous puissions faire à un enfant sont des racines et des ailes ». À vous de l’aider à grandir entre élan et sérénité !