Le système éducatif français

Publié le
Par Laurent

Chaque pays a son propre système éducatif. En effet, il y a beaucoup de choses qui peuvent varier d’un pays à l’autre : les rythmes scolaires, les responsabilités des collectivités territoriales, etc. Voici alors ce qu’il faut savoir en ce qui concerne le système éducatif français.

 

Organisation du système éducatif français

En France, le système éducatif est entièrement géré et administré par le ministère chargé de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les compétences de l’Etat en matière d’éducation ont été divisées en deux :
– Celles qui concernent les fonctions matérielles comme les transports scolaires, la gestion de cantines ou encore les bâtiments ont été déléguées.
– Celles qui sont en relation directe avec l’éducation ont été conservées. C’est le cas du recrutement des enseignants, l’élaboration du programme scolaire, le calendrier scolaire, etc. 

C’est également l’Etat qui gère les dépenses pédagogiques, qui délivre les diplômes ainsi que les grades des enseignants, qui se charge du recrutement, du suivi, de l’évaluation des établissements, etc.
Il faut savoir que les fonctions matérielles citées ci-dessus ont été déléguées comme suit :
– Les écoles maternelles et primaires sont prises en charge par les communes
– Les collèges sont sous la responsabilité des départements
– Les lycées et l’enseignement professionnel sont gérés par les régions.

Les différentes étapes du système scolaire en France

Dans le système éducatif français, on retrouve plusieurs phases distinctes : l’école primaire incluant la les classes de maternelle et les cours élémentaires, le secondaire, la formation professionnelle, l’apprentissage et enfin l’école supérieure.

Le 1er cycle de l’école primaire en France

En France, les enfants peuvent accéder à l’école maternelle dès l’âge de trois ans. Ils vont alors gravir les échelons établis par le programme national : TPS ou toute petite section, PS ou petite section, MS ou moyenne section et enfin GS pour grande section. Certains enfants sont scolarisés dès l’âge de deux ans notamment dans les zones d’éducation prioritaires ou ZEP. Et pourtant, les enfants ne sont scolarisés qu’à partir de 3 ans en outre-Rhin. En Suisse, l’accès à l’éducation a même lieu à l’âge de 5 ans.

 

Le second cycle de l’école primaire

Après avoir passé le cap de la GS ou grande section, les élèves accèdent au deuxième cycle de l’école primaire. Cette étape est marquée par les apprentissages basiques. On y retrouve trois classes, à savoir les Cours Préparatoires ou CP, les cours élémentaires 1 et 2 ou CE1 et CE2.
Le cycle de consolidation des acquis
Après le CE2, les enfants ont encore deux classes à passer pour en finir avec l’école primaire. En effet, ils doivent passer par le CM1 et le CM2, qui sont des classes où ils valident et consolident tous leurs acquis tout au long de l’école primaire : l’histoire, les calculs, les sciences de la vie et de la terre, etc.

 

L’école secondaire

Après le CM2, les élèves changent d’établissement : ils vont désormais au collège où quatre classes les attendent : la sixième, la cinquième, la quatrième et la troisième. Ces quatre classes constituent trois cycles distincts :

  • Le cycle d’adaptation : la classe de sixième
  • Le cycle central : les classes de cinquième et de quatrième
  • Le cycle d’orientation : la classe de troisième

Au terme de ces trois cycles, les élèves passent un examen. S’ils réussissent, on leur attribue le diplôme national du brevet. L’obtention de ce diplôme brevet constitue alors pour eux la porte d’entrée vers le lycée.
Après le brevet, les élèves ont à choisir entre le lycée général et technologique ou le lycée professionnel.
S’ils optent pour le lycée général et technologique, ils étudient trois années en lycée avant de passer le diplôme du baccalauréat. Ce diplôme pourra alors être de nature général ou technologique.
Quant aux élèves qui choisissent le lycée professionnel, ils ont la possibilité d’étudier deux années pour préparer le CAP ou encore passer l’examen du brevet d’études professionnel ou BEP après une année en seconde professionnelle et une terminale BEP. Ceux qui souhaitent poursuivre peuvent opter pour le BT ou Brevet de Technicien ou le Baccalauréat Professionnel (Bac Pro) en deux années.

 

La politique française concernant les handicapés

A partir du XXème siècle, les enfants ayant un handicap comme la cécité ou encore la surdité ont pu accéder à des établissements scolaires. Ces enfants ont alors trois possibilités :
Intégrer une école ordinaire et s’adapter comme tous les élèves, qu’il y ait ou non des aménagements spécifiques. D’après les pédopsychologues, c’est la meilleure option tant que cela est possible.
S’inscrire dans une école ayant des classes pour l’inclusion scolaire ou CLIS.
Intégrer une école spécialisée où leur éducation implique une prise en charge éducative, scolaire et thérapeutique. Par exemple, c’est le cas des établissements comme ITEP ou encore IME. Si l’enfant fait l’objet d’un besoin ou d’une capacité à intégrer une école ordinaire, ce basculement peut se faire à tout moment.

Quid des réformes scolaires en France

Le rythme scolaire a toujours été à l’origine de débats houleux en France. Il faut savoir qu’en 2008, le gouvernement a décidé de remanier ce rythme scolaire. La semaine de 4 jours a été adoptée à nouveau. La France fait alors partie des pays de l’OCDE où les élèves travaillent le moins, soit 144 jours à l’année alors que la moyenne se situe aux alentours de 187 jours. Cette décision ne tarde pas à faire couler beaucoup d’encre. En effet, beaucoup se plaignent que l’emploi du temps des élèves est trop chargé au cours de ces 4 jours de classe et que c’est éreintant pour eux.

 En 2010 se tient alors une Conférence nationale sur les rythmes scolaires, où toutes ces questions ont pu être soulevées. Deux ans plus tard, le Ministre de l’Education nationale affirme que la semaine de 4 jours allait prendre fin au cours de l’année scolaire 2013-2014. A la place, la semaine scolaire devra comporter quatre jours et demi, ce qui semble plus équilibré selon l’Académie de médecine française.

Qu’en est-il du niveau d’instruction ?

Malheureusement, le niveau d’instruction en France n’est pas à la hauteur de ce qu’on peut espérer d’une nation qui a toujours été un modèle culturel grâce à son rayonnement sur l’Europe depuis de nombreux siècles.

 Ainsi, l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) a réalisé une étude appelée PIAAC ou Programme pour l’évaluation internationale des adultes. Cette étude a pour but de comparer les compétences linguistiques et scientifiques des personnes dont l’âge est situé entre 16 et 65 ans dans différents pays.
A l’issu de cette étude, la France termine 21ème sur 24 en termes de compétences techniques, notamment le monde du numérique, les nouvelles technologies ou encore les mathématiques. Au niveau linguistique, ce n’est pas mieux : sur les 24 pays évalués, la France termine à la 22ème place du classement.

Ce classement ne concerne pas uniquement les adultes. En effet, le faible niveau des enfants en France est également mis en avant dans les résultats des tests PISA. Pour rappel, il s’agit d’un test qui a pour vocation de mesurer les connaissances acquises chez les jeunes de 15 ans. Pour le classement de 2012, la France ne brille pas :
– 26ème position dans le domaine des sciences
– 21ème en lecture
– 25ème en mathématiques.

D’après le site www.hce.education.fr, 40 % des élèves qui sortent de CM2 ont de graves problèmes de compréhension. Si l’on fait un calcul rapide, cela représente tout de même 300.000 élèves tous les ans. Ces lacunes semblent se situer au niveau de la lecture, du calcul et de l’écriture.
D’autre part, la France affiche pourtant un taux important de redoublements chaque année. L’édition 2009 de l’étude PISA a permis de déterminer qu’en France, 38% des élèves de moins de 15 ans ont déjà connu le redoublement au moins une fois. C’est un chiffre très élevé voire alarmant. A titre de comparaison, la moyenne est de 15 % de redoublements chez les pays membres de l’OCDE. Le redoublement est aujourd’hui peu courant : seuls une interruption de la scolarité ou un refus d’orientation en seconde ou en 3ème offre la possibilité de redoubler une classe.
Il y a donc beaucoup plus d’élèves en difficulté et pas de redoublement possible : comprendre qui pourra.

 

Conclusion

Le système éducatif français n’est pas parfait : le manque de professeurs, les inégalités scolaires, la gestion des élèves en difficulté, la qualité de l’enseignement, le niveau des élèves de plus en plus bas… font que l’Ecole n’est plus adaptée aux enfants d’aujourd’hui. C’est d’ailleurs ce qui ressort d’une enquête OpinionWay réalisé pour la fédération des parents d’élèves de l’enseignement catholique.
Il faut que le gouvernement se remette en question sur les réformes essentielles à faire pour l’enseignement et fasse un audit en profondeur du système éducatif français.

Auteur
Laurent
Depuis 10 ans, je me consacre au Web Marketing. En 1995, à l'aube de l'ère numérique, j'ai débuté ma carrière en travaillant au sein d'un rectorat et d'un Centre Régional de Documentation Pédagogique, marquant mes premiers pas dans le monde du web. Détenteur d'une licence en mathématiques pures, mon parcours académique et professionnel se conjugue à mon rôle de père de deux enfants. Ces expériences m'offrent une vision unique sur les sujets d'éducation, de loisirs et de famille.